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Les autorités permettent l’importation du vaccin contre le BTV-3

Dès à présent, les vétérinaires suisses peuvent utiliser les vaccins disponibles dans l’UE contre le sérotype 3 de la maladie de la langue bleue (BTV-3) qui ne sont pas encore autorisés dans notre pays.

À ce jour, aucun vaccin contre le BTV-3 n’était disponible en Suisse, car aucune préparation de ce type n’est autorisée par Swissmedic et il n’existe pas de base légale pour l’importation d’un médicament vétérinaire non autorisé. Les autorités compétentes se sont accordées sur le fait que l’utilisation d’un tel vaccin pouvait être admise en vertu de l’article 9 de la loi sur les épizooties. Les entreprises pharmaceutiques vétérinaires qui ont accès aux vaccins s’adresseront dès lors aux cabinets, ce qui devrait permettre de vacciner les animaux au début 2025. L’acquisition du vaccin est effectuée par ces entreprises. Les vétérinaires ne doivent ni annoncer l’importation à l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) ni déposer une demande d’importation en vertu de l’art. 7 de l’ordonnance sur les médicaments vétérinaires. L’OSAV élabore actuellement un aide-mémoire contenant les détails de la mise en œuvre, qui devrait être publié sous peu.

Fin août, un premier cas d’infection d’un mouton par le BTV-3 a été annoncé dans le nord-ouest de la Suisse. Depuis, le virus se propage en direction du Plateau. Le sérotype 3, présent depuis 2023 aux Pays-Bas et en Belgique, a déjà tué de nombreux animaux. L’UE a donc approuvé l’utilisation de trois vaccins qui n’ont pas d’autorisation dans l’UE. La nouvelle législation européenne sur les médicaments vétérinaires de 2019 le rend en effet possible.

Les spécialistes de la santé animale de l’OSAV s’attendent à une forte vague d’infections par le BTV-3 pour la saison 2025, raison pour laquelle la vaccination est fortement recommandée. Elle se fait cependant sur une base volontaire et aux frais des détenteurs d’animaux. L’OSAV souligne cependant que la mise en œuvre de vaccins qui ne disposent pas d’autorisation de mise sur le marché est liée à un risque plus élevé d’effets secondaires et de falsifications, et recommande de clarifier au préalable la question de la responsabilité avec les éleveurs.

*«La Confédération et les cantons prennent toutes les mesures qui, d’après l’état de la science et de l’expérience, paraissent propres à empêcher l’apparition et la propagation d’une épizootie.»

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Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires